Dentiste, psychiatre, gynéco : les patients pauvres discriminés par un cabinet sur 10
Les patients pauvres bénéficiant d'une aide à la couverture santé (CMU-C ou ACS) sont victimes d'une « forte discrimination » chez les gynécologues, chirurgiens-dentistes et psychiatres, un cabinet sur 10 refusant de les recevoir en raison de leur précarité, selon une étude publiée mardi par le Défenseur des droits.
Pour mesurer « les différences de traitement dans l'accès aux soins » selon l'origine et la « vulnérabilité économique » du patient, l'étude s'appuie sur un testing téléphonique « représentatif au niveau national », conduit entre février et mai auprès de 1.500 cabinets médicaux dans trois spécialités médicales. Pour chacune d'entre elles, « une prise de rendez-vous a été sollicitée par trois patientes fictives : une patiente de référence, une patiente révélant par son patronyme une origine africaine » et « une patiente indiquant bénéficier, une fois sur deux », de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l'aide à la complémentaire santé (ACS).