Marié et père de trois enfants, Hubert Velay avait été retrouvé pendu par un de ses collègues, sur son lieu de travail, à Mende.
La plainte au civil de l'épouse de ce salarié et de ses enfants a quant à elle été jugée recevable par le tribunal et sera étudiée devant le tribunal des affaires sociales du TGI. Me Henri Arsac, l'avocat de la famille, a estimé ce jugement « satisfaisant moralement pour la famille » et « satisfaisant sur la question de la dureté de la vie au travail »: « C'est une bonne décision de la part de la justice d'avoir poursuivi l'entreprise en tant que personne morale » et pour « l'organisation du travail pathogène » qui avait été instaurée, a insisté Me Arsac auprès de l'AFP.
Défaillance de l'entreprise
« Ce n'est pas un dysfonctionnement individuel qui a été visé, mais bien la responsabilité de l'entreprise en tant qu'entité, et cela me paraît utile », a poursuivi l'avocat. L'assureur avait mis en place « une concurrence entre ses commerciaux eux-mêmes, ce que certains ont très mal vécu », a-t-il précisé. « Ajouté à celà, il y avait une véritable défaillance de l'entreprise au niveau des signaux d'alerte et de la prévention », a insisté Me Arsac.
Ce jugement survient alors que s'est ouvert lundi à Paris le procès pour « harcèlement moral » de France Télécom (devenue Orange depuis) et de plusieurs de ses ex-dirigeants, 10 ans après la vague de suicides qui avait frappé l'entreprise.