La Banque centrale européenne « a pour objectif constant de protéger les conditions monétaires dans la zone euro de tous les chocs internationaux, qui viennent des marchés financiers, qui viennent de la croissance des pays émergents, et qui viennent des décisions des autres grandes banques centrales », a également déclaré Benoît Cœuré lors d'un débat à Paris, au lendemain du maintien des taux de la Réserve fédérale américaine.
Ce statu quo a été mal accueilli par les bourses, qui y lisent une preuve du pessismisme de la plus grande banque centrale du monde face aux évolutions internationales récentes, notamment les cahots de la croissance en Chine et les déboires de nombreux pays émergents.
Des « chocs temporaires » selon la BCE
Pour Benoît Cœuré, la prudence de la Fed « confirme (le) diagnostic » de la BCE elle-même, à savoir l'existence de « nouveaux risques » liés aux grands pays émergents et à la « volatilité » des marchés financiers. Il a assuré que, pour l'instant, l'institution de Francfort voyait là des « chocs temporaires ».
Benoît Cœuré a toutefois souligné que si ces risques devaient se matérialiser, la BCE avait « rappelé sa capacité à agir », et ce « en modulant » son gigantesque programme d'achats d'actifs en cours.