« Elles ont déjà beaucoup délocalisé et elles accéléreront, ce qui serait contre-productif si le but est de percevoir des recettes supplémentaires. Leur départ affectera tout un bassin d'emplois », explique M. Noyer. « Et si elles restent, il est certain que les coûts liés à la taxe ou aux contraintes sur leurs activités seront répercutés à leurs clients, entreprises et épargnants », ajoute-t-il.
Onze pays de l'Union européenne, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont émis le souhait d'instaurer un projet de taxe Tobin « à l'européenne », mais le projet a pris du retard faute d'accord sur ses contours. Fin janvier, Paris et Berlin avaient indiqué vouloir le relancer.
Dans sa proposition, la Commission européenne prévoyait que la taxe, d'un montant de 0,1% sur les actions et obligations et 0,01% sur les produits dérivés, puisse être prélevée sur toutes les transactions financières, à partir du moment où l'une des parties est domiciliée dans un pays participant.Mardi, le commissaire européen chargé de la Fiscalité, Algirdas Semeta, avait appelé à « progresser » sur ce dossier, enlisé depuis un an.