« C'est le devoir de la gauche de dire la vérité: pour rester crédible, la France doit être plus rigoureuse. Le gouvernement anticipe des rentrées d'impôts qui ne seront pas au rendez vous. Son scénario de croissance est irréaliste (1,75% en 2012) » estime Nicole Bricq. « Les sénateurs de gauche vont donc proposer de nouvelles mesures d'économies pour financer un scénario basé sur une croissance de 1,2%. Les niches fiscales réservent des marges de manoeuvre considérables ». La sénatrice veut notamment plafonner à 10.000 euros (contre 18.000 actuellement) la réduction d'impôt qu'elles entraînent pour un contribuable.
Mesures communes avec la droite ?
« La droite parlementaire est loin de partager l'optimisme gouvernemental et je pense que nous pouvons trouver des mesures communes avec les députés pour accroître l'effort de rigueur », espère-t-elle. La majorité sénatoriale de gauche ne déposera pas de question préalable à l'ouverture du débat budgétaire, qui aurait pour effet d'interrompre la discussion : « Nous ne le ferons pas, car il en va de la crédibilité de la France. De là à voter le budget, non ! »
Nicole Bricq, qui soutient François Hollande à la primaire socialiste, juge par ailleurs que « les priorités qu'il s'est fixées - l'éducation, la réforme fiscale et l'investissement productif - correspondent exactement aux besoins de la France », alors que « Martine Aubry fait plus dans le pointillisme ».