Après l'Assemblée nationale mercredi soir, la majorité sénatoriale a approuvé le texte de compromis élaboré en commission mixte paritaire (CMP, 7 députés et 7 sénateurs). Toute la gauche a voté contre le projet de loi, tout comme plusieurs centristes dont, fait rare, le président de la commission des Finances, Jean Arthuis, qui entendait ainsi pousser un « cri d'alarme » contre l'ampleur de la dette.

Un déficit de 22,4 milliards d'euros pour l'ensemble des régimes obligatoires de base

Raymonde Le Texier (PS) a affirmé que ce texte s'inscrivait « parfaitement dans les fondamentaux » de la politique gouvernementale: « fracture sociale pour les pauvres, facture salée pour les classes moyennes, bouclier social pour les riches ».A l'inverse, le nouveau ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, a défendu un projet de loi « riche, équilibré, ambitieux et protecteur ».

Le PLFSS 2011 prévoit un déficit de 22,4 milliards d'euros pour l'ensemble des régimes obligatoires de base. Le déficit s'organise ainsi selon les prévisions du gouvernement: -11,3 mds pour la maladie, +0,1 pour les accidents du travail, -2,7 pour la famille, et -8,5 pour la vieillesse (retraites).