La hausse historique du déficit de la France ne tient pas seulement à la crise mais aussi à la gestion du gouvernement qui n'a pas maîtrisé suffisamment les dépenses pour compenser les baisses d'impôts et notamment la création de "niches fiscales", a estimé la Cour des comptes dans son rapport rendu public mardi.

"Certaines décisions ont été des décisions discrétionnaires qui ont aggravé le déficit public", a déclaré M. Marini.

Il a cité "l'exemple" de l'allègement de la TVA restauration --de 19,6 à 5,5%-- "qui pèse lourd, plus de trois milliards d'euros et qui ne doit rien à la crise" et celui de la suppression de la Taxe professionnelle qui induit "cinq milliards d'euros de charges supplémentaires pour l'Etat". "Ce sont des mesures discrétionnaires, c'est un choix de l'Etat", a-t-il insisté.

"Ces près de 8,5 milliards d'euros sont bien des décisions prises en toute indépendance, qui aboutissent à alourdir le déficit public et qui n'ont rien à voir avec la crise", a-t-il ajouté.

Bercy, dans sa réponse à la Cour maintient que "la dégradation du déficit public en 2009 est entièrement imputable à la crise".