"Je considère que le texte de la Commission a été un peu trop dilué", a déclaré M. Barroso devant le Parlement européen à Strasbourg.
"J'espère que le Parlement européen va renforcer et rééquilibrer les réglementations dans ce domaine lors de la prochaine phase de négociations", a-t-il dit aux eurodéputés.
Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord début décembre pour créer des autorités inédites de supervision financières paneuropéennes afin de tirer les leçons de la récente crise mondiale, après plusieurs mois de discussions difficiles du fait de fortes réticences britanniques.
Mais cet accord n'a pu être obtenu qu'au prix de plusieurs modifications apportées au texte initial, proposé par la Commission européenne en septembre. Ce qui affaiblit la portée de la réforme.
Le Royaume-Uni s'est notamment assuré de disposer de facto d'un possible droit de veto si l'instance supranationale bancaire appelée à voir le jour venait à lui demander d'intervenir pour soutenir une banque afin d'éviter une crise généralisé.
Or le compromis trouvé par les Etats européens doit encore être négocié avec le Parlement européen, qui peut demander de nouvelles modifications, et a déjà exprimé de nettes réserves.
Les quatre principaux groupes politiques au Parlement (conservateurs, socialistes, libéraux et écologistes) ont jugé que les Etats avaient "édulcoré" ce qui était prévu à l'origine, et promis que le Parlement jouerait "pleinement son rôle".