Le Conseil des ministres n'a pas évoqué l'hypothèse d'une « loi spéciale » pour permettre à l'Etat de fonctionner sans budget voté après le 31 décembre, car « notre objectif reste de permettre à l'Assemblée nationale et au Sénat de converger » lors de la commission mixte paritaire (CMP) qui se réunira à partir de vendredi, a-t-elle ajouté lors de son point presse à l'issue du Conseil des ministres.
« Il reste peu de temps, mais nous ferons tout pour faciliter ce dialogue », a ajouté la porte-parole. Elle a ensuite nuancé en rappelant que le gouvernement ne siégeait pas au sein de la CMP et ne pouvait pas « servir d'intermédiaire » entre des groupes politiques qui doivent se parler « directement ».
Sur le fond, « le Sénat ne peut pas faire comme si l'Assemblée n'existait pas », a-t-elle répété à l'intention de la droite sénatoriale, majoritaire dans la chambre haute, peu encline à des concessions vers le Parti socialiste.
Pour autant, « la fiscalité ne peut pas être la première des réponses à une réduction du déficit », a-t-elle lancé à l'égard des socialistes qui réclament 10 milliards de recettes supplémentaires par rapport à la copie initiale comme condition d'une éventuelle abstention.
Un déficit en 2026 à 5,3% du PIB, comme adopté par le Sénat qui a coupé dans les hausses de fiscalité en première lecture, « est inacceptable », a-t-elle répété, rappelant que le gouvernement visait un déficit « inférieur à 5% ».
« Il reste donc 48 heures pour qu'un dialogue sincère et sérieux puisse se nouer » avant le début de la CMP vendredi, a-t-elle conclu.






















