En 2022, « les prix des biens et services consommés en région parisienne sont en moyenne plus élevés de 7% que ceux observés en province (hors Corse) », relate l'Insee dans son rapport publié ce 11 juillet sur l'écart des prix entre les différentes régions de France. Il s'agit d'une différence globale, toutes dépenses confondues. Dans le détail, certains postes de dépense enregistrent des différences bien plus élevées.

Le prix du logement flambe pour les ménages parisiens

Entre la région parisienne et la province, l'écart de prix est très élevé pour les logements. Les loyer parisiens sont effectivement 40% (50% dans le secteur libre et 20% dans le secteur social) plus chers qu'ailleurs en France, avant déduction des aides au logement et « à caractéristiques de logement comparables », précise l'Insee. Les dépenses relatives au logement représentent 15% du budget des ménages de province et 18% du budget des ménages parisiens.

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« Les services liés au logement sont plus onéreux en région parisienne, qu'il s'agisse de la gestion des ordures ménagères, des services d'assainissement, du petit entretien ou de la réparation du logement », ajoute l'Insee. Concernant la collecte des ordures ménagères ou les services de plombier, les Parisiens payent 8% de plus que les habitants des autres régions.

Des différences expliquées notamment par le salaire horaire net moyen d'un employé plus élevé de 9% et celui d'un cadre de 28%. « Un niveau de vie plus élevé s'accompagne d'une propension à payer plus forte, tirant les prix à la hausse », analyse l'Insee.

Les transports collectifs plus chers à Paris

Bus, tram, métro... Les transports collectifs font partie intégrante des dépenses des Français et surtout des habitants de la région parisienne. Et les prix des transports collectifs sont 14% plus hauts qu'en régions.

Du côté des transports individuels, donc les voitures, c'est en province que cela coûte le plus. L'acquisition d'une voiture, l'équipement, la réparation et les dépenses de carburant représentent 15% du budget des ménages en province, 9% en région parisienne et entre 17% et 19% dans les départements d'Outre-Mer. En revanche, le carburant est moins cher dans les DOM qu'en métropole.

L'écart abyssale des prix pour l'alimentaire entre la métropole et les DOM

Autre pôle de dépense importante pour les ménages, l'alimentaire. Si l'inflation décroît aujourd'hui peu à peu, l'augmentation des prix a tout de même mis a mal le budget des ménages. Et tout le monde n'est pas sur le même pied d'égalité.

Si entre la région parisienne et les autres régions de métropole l'écart des prix s'élève déjà à 7% pour les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées, la différence de prix entre l'Hexagone et l'Outre-Mer atteint respectivement +42% en Guadeloupe, +40% en Martinique, +39% en Guyane, +37% à La Réunion et +30% à Mayotte. Parmi les aliments les plus chers dans les îles, on retrouve notamment l'eau en bouteille, la moutarde ou encore les produits laitiers.

Se soigner ne coûte pas la même chose partout

Aller chez le médecin, payer ses verres correcteurs ou encore acheter des médicaments... Tout cela peut coûter cher aux Français. Et les prix ne sont pas les mêmes suivant l'endroit où l'on vit.

« Il s'agit ici de prix bruts avant remboursement par la Sécurité sociale et les complémentaires santé », précise l'Insee dans son étude. Dans les DOM, ces dépenses sont entre 13% et 17% plus élevées pour la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte et 9% plus élévés à La Réunion.

En France métropolitaine, l'écart entre la région parisienne et la province est moins grand. En effet, selon l'Insee le « surcoût supporté par les habitants de la région parisienne est de 4%. Ils y consacrent 14% de leur budget, contre 11% en province ».

Les médicaments ne valent pas plus chers mais il existe une différence de +6% sur les services, principalement sur les honoraires des médecins. « Les dépassements d'honoraires étant bien plus fréquents en région parisienne qu'en province. Cette différence de coût intègre implicitement une offre de santé plus spécialisée en région parisienne qu'en province », précise l'Insee.