Code du travail : Pénicaud esquisse ses « trois blocs » de négociation
Les accords de branche pourraient ne plus primer automatiquement en matière de pénibilité, mais s'imposeraient sur de nouveaux thèmes, comme le financement du paritarisme ou la régulation des contrats courts, a annoncé mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
« Ce ne sont pas des décisions, c'est ce que nous retenons à ce stade », a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse, quelques heures après la présentation du projet de loi d'habilitation autorisant le gouvernement à réformer le Code du travail par ordonnances.
Selon le document distribué lors du point presse, faisant un premier « bilan » de la concertation avec les partenaires sociaux, « les domaines de négociation seraient répartis en trois blocs ». Le premier bloc serait constitué des domaines dans lesquels les accords de branche « priment de manière impérative sur les accords d'entreprise »: les minima conventionnels, les classifications, la mutualisation des financements paritaires, la gestion et la qualité de l'emploi, l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Ces cinq domaines reprennent, à l'exception de la pénibilité, ceux qui sont déjà actuellement dans le domaine de la branche, mais incluent aussi des thèmes nouveaux comme le financement du paritarisme ou la régulation des contrats courts, dont les CDD et les contrats de chantier.