« C'est un très mauvais budget », a expliqué lors d'une conférence de presse le chef de file des députés Front de gauche sur le thème du projet de loi des finances, Nicolas Sensu. « En l'état actuel, nous voterons contre », a ajouté ce membre de la commission des Finances, en dénonçant en particulier la mise en œuvre du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE). « L'annonce du CICE en novembre 2012 a été une rupture de la ligne fiscale du gouvernement. On est dans le dogme de la baisse du coût du travail », a-t-il dénoncé.
Face au débat sur le ras-le-bol fiscal, les députés FG ont déposé une série d'amendements pour « réhabiliter l'impôt » et le rendre « plus juste ».
Un impôt sur les sociétés progressif réclamé
« Aujourd'hui les impôts sont injustes parce qu'ils ne sont pas progressifs. Face à la révolte antifiscale qui gronde dans les couches modestes et moyennes, la seule réponse c'est la révolution fiscale », a estimé Nicolas Sensu, regrettant que les « forces régressives soient en train de gagner la bataille idéologique » sur la fiscalité et la baisse des dépenses publiques.
Le Front de gauche propose notamment un « impôt sur les sociétés progressif pour que les PME ne soient pas traitées comme les grands groupes », et pour les particuliers la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 50%.