Le nouveau prélèvement s'accompagne de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) basée sur le chiffre d'affaires et appliquée à partir de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, que l'entreprise soit bénéficiaire ou non. « Dans la mesure où cette imposition ne tient pas compte des charges supportées par les entreprises, elle pénalise celles dont les consommations intermédiaires sont importantes, ce qui constitue un handicap notamment pour l'industrie », tandis que le nouvel impôt aura pour effet de « mieux prendre en compte la réalité économique des entreprises », explique le gouvernement dans son dossier de présentation du budget.
« Absurde » pour le Medef
Un argument déjà réfuté par le président du Medef Pierre Gattaz, pour qui l'impôt sur l'EBE, dont le principe avait été annoncé le 11 septembre par le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve, va pénaliser les entreprises qui investissent en France.
L'excédent brut d'exploitation est la ressource tirée de l'activité principale d'une entreprise après déduction des charges de personnel et des consommations intermédiaires mais avant l'amortissement. L'amortissement réduit le bénéfice final de sommes destinées à tenir compte de la dépréciation des équipements. Des « sociétés qui auraient pu investir et créer des usines en France vont tout faire pour baisser leur EBE », a affirmé récemment le patron des patrons, qualifiant le nouvel impôt d'« absurde ».