Le parquet de Paris a annoncé mercredi la mise en examen de Stéphane Richard, pour « escroquerie en bande organisée » dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage ayant mis fin en 2008 au litige entre le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d'Adidas, quand il était directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Peu de temps après l'annonce, les services du Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont annoncé que le conseil d'administration de l'opérateur téléphonique, dont l'Etat contrôle 27%, se réunirait « dans les prochains jours » pour « faire le point » et « décider des conséquences à tirer », laissant clairement entendre que le maintien de M. Richard à son poste est sujet à caution.

Orange « dans la tourmente »

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici est venu peu après préciser la ligne du gouvernement : seul compte l'intérêt de l'opérateur. « Les représentants de l'Etat au conseil d'administration se détermineront par rapport au seul intérêt de l'entreprise », a déclaré le ministre dans un communiqué.

Le groupe estime lui que la mise en examen de son PDG « n'a pas de conséquences sur ses responsabilités actuelles et il sera à son bureau demain matin », a déclaré mercredi un porte-parole d'Orange.

Dans la classe politique, François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée a estimé que la mise en examen risquait de pousser Orange « dans la tourmente. Cela n'est sain ni pour lui, ni pour sa défense ni surtout pour l'entreprise. Nous demandons qu'il prenne ses responsabilités le plus rapidement possible », a-t-il déclaré à l'AFP.