Rappelant son inquiétude face à « un projet de loi qui ne concerne pas que les entreprises du CAC 40 mais l'ensemble du tissu des PME », susceptibles d'être mises ainsi en difficulté, Laurence Parisot a estimé que ce projet « doit être modifié ». « On va expliquer aux députés, aux sénateurs », a-t-elle dit, en soulignant qu'à ses yeux « un mécanisme aussi simple que celui qui a été conçu n'est pas pertinent ».

Le Conseil des ministres a adopté mercredi le texte sur la prime obligatoire dans les entreprises d'au moins 50 personnes qui versent à leurs actionnaires un dividende supérieur à la moyenne de celui des deux exercices précédents. L'examen parlementaire du texte doit débuter le 14 juin à l'Assemblée nationale.

Pour 1 salarié sur 4

La mesure qui ne devrait toucher qu'un salarié sur quatre est décriée par le patronat comme par les syndicats. « L'histoire a montré qu'un dispositif adopté conjointement par les organisations patronales et syndicales était plus fiable, plus durable », a dit la responsable d'une organisation qui a déjà dénoncé l'ingérence du gouvernement dans le dialogue social.

Sur le fond, Mme Parisot a reconnu qu'il était nécessaire d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés mais privilégie les dispositifs d'intéressement et de participation qui, selon elle, « marchent plutôt bien », même si a-t-elle regretté, « depuis 2008 le gouvernement augmente le taux d'imposition sur ce mécanisme chaque année », de deux point supplémentaires.