La hausse des prix s'est encore accentuée en janvier. Mais pas autant que prévu. Explications.

La hausse des prix se poursuit encore un peu plus. Elle s'est accentuée en janvier, le taux d'inflation atteignant 6% sur un an, après 5,9% en décembre, selon une estimation publiée ce mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Pourquoi ? Selon l'Insee, il s'agit d'une accélération des prix de l'alimentation et surtout de de l'énergie, qui progressent de 13,2% et 16,3% sur un an. En effet, la fin de la remise sur l'essence de 10 centimes par litre depuis le 31 décembre, remplacée depuis par une prime carburant destinée à 10 millions de ménages modestes ; et le bond de 15% des tarifs réglementés du gaz depuis le 1er janvier, poussent logiquement les prix à la consommation vers le haut.

Une inflation qui décélère

Mais cette nouvelle hausse des prix en janvier n'est pas une surprise. L'Insee l'avait déjà anticipée fin 2022. Et bonne surprise, la valse des étiquettes est moins forte qu'anticipée. Dans sa note de conjoncture dévoilée le 15 décembre, l'Insee tablait sur une hausse des prix de 7% sur un an en début d'année. Il faudra attendre la mi-février pour avoir le chiffre définitif, mais a priori, elle est donc inférieure d'un point aux prédictions.

Mauvaise nouvelle, il faut s'attendre à ce que la hausse des prix se poursuive encore en février pour se rapprocher des 7%. En effet, après la hausse des prix du gaz, le tarif réglementé d'EDF va bondir aussi de 15% à compter du 1er février. D'après l'Insee, cette évolution est susceptible d'augmenter l'inflation de 0,4 point le mois prochain. Malgré tout, il y a de bonnes chances qu'elle n'atteigne pas les 7%.

Pic d'inflation en février

Par ailleurs, le mois de février devrait être celui du pic de l'inflation. Selon l'Insee, elle devrait décélérer progressivement tout au long du semestres pour atteindre +5,5% en juin.