Ce chiffre, qui confirme une estimation initiale du 30 mai, marque une accélération par rapport au dernier trimestre 2015 (0,4%). Il s'explique par une hausse de la consommation des ménages et par un net rebond de l'investissement. Selon l'institut statistique, les revenus des ménages ont ainsi accéléré, à +0,6% après +0,4%, sous l'effet conjugué d'une hausse de la masse salariale (+0,8%) et d'un ralentissement des impôts sur le revenu et le patrimoine (+0,3% après +2,5%). Cette hausse du pouvoir d'achat a entraîné une hausse de la consommation des ménages, qui a gagné 1,1%, après +0,1% au dernier trimestre 2015.
Amélioration des marges des entreprises
L'autre bonne nouvelle pour l'économie française, selon l'Institut statistique, tient au taux de marge des entreprises, qui s'est de nouveau amélioré, à 32,1% après 31,6% au trimestre précédent. « Il atteint son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre 2008 », souligne l'Insee, qui attribue notamment cette amélioration à « la baisse des prix de l'énergie », qui a amélioré « les termes de l'échange ».
Les exportations, selon l'institut statistique, ont en revanche marqué le pas (0,0%) après avoir grimpé de 0,8% fin 2015, tandis que les importations ont nettement ralenti (+0,8% après +2,8%). Le solde extérieur a ainsi de nouveau pesé sur la croissance (-0,2 point après -0,6 point), souligne l'Insee, qui fait par ailleurs état d'une nouvelle hausse du déficit public.
Plus de dépenses, moins de recettes
Les dépenses publiques ont ainsi rebondi (+1,0% contre -0,3%), « principalement par contrecoup de la baisse de la contribution française au budget de l'Union européenne le trimestre précédent », les dépenses de fonctionnement ayant elles ralenti (+0,2% après +0,4%). Les recettes se sont quant à elles contractées (-0,2% après +1,4%), « du fait du repli de l'impôt sur les sociétés », compensées seulement en partie par « l'accélération des impôts sur la production (TVA et TICPE) » et les recettes de cotisations sociales.
La hausse du PIB de 0,6% est de bon augure pour la croissance française, qui devrait progresser de 1,6% en 2016, après 1,2% en 2015, selon l'Insee. Ce scénario encourageant, dévoilé la semaine dernière, ne prenait toutefois pas en compte l'hypothèse d'un Brexit.