Ce chiffre de 0,1% avait déjà été annoncé mardi par le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, lors d'une audition devant la Mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) du Sénat. Il figurera donc bien dans le « programme de stabilité » (PSTAB), dans lequel le gouvernement doit préciser son scénario macroéconomique pour 2017 et les éventuelles corrections pour 2016, qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres.
Confirmation d'une inflation moins élevée
Le ministre des Finances Michel Sapin avait déjà prévenu en février que l'inflation serait plus basse que prévu en 2016, en raison principalement des faibles prix du pétrole. Selon des estimations provisoires publiées par l'Insee fin mars, les prix à la consommation sur douze mois ont reculé de 0,2% en février, à un niveau quasi similaire à celui enregistré au sein de la zone euro (-0,1%).
Selon le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, le taux d'inflation, entré en territoire négatif en février, devrait toutefois se redresser « dans la deuxième moitié » de l'année. Cette inflation plus faible que prévu aura des incidences en termes budgétaires. Selon Les Echos, elle va obliger le gouvernement, pour tenir ses engagements budgétaires, à réaliser des économies supplémentaires de l'ordre de 3,8 milliards d'euros en 2016.
Impact sur le budget de l'Etat
Une faible inflation a un effet négatif sur le budget de l'Etat, notamment parce qu'elle pèse sur les rentrées de TVA. Mais elle présente aussi des effets bénéfiques sur le poids de la dette, dont une partie est indexée sur l'inflation. Le gouvernement a assuré à plusieurs reprises qu'il maintiendrait inchangé son programme de réduction des déficits, à 3,3% en 2016 après 3,5% en 2015, l'objectif étant de repasser sous la barre des 3% en 2017.