Face à la détérioration continue du solde commercial, la ministre entend agir « pour améliorer notre compétitivité à l'export », et à plus long terme, « réduire la facture du commerce extérieur de manière à ce qu'elle soit à l'équilibre hors énergie ». Pour ce faire, « il n'y a pas de solution miracle, mais il y a un travail sérieux qui est entamé autour du Premier ministre (Jean-Marc Ayrault) pour réfléchir » au « problème de compétitivité » de la France, a-t-elle expliqué.

Alors que le gouvernement doit se voir remettre début novembre un rapport très attendu sur la compétitivité, qui pourrait prôner une hausse de la CSG pour faire baisser les cotisations patronales, Nicole Bricq appelle à « commencer par faire le bon diagnostic ». Concernant d'éventuels allègements de charges, « il faut aussi regarder à quel niveau » ils seraient faits. Faut-il le faire « sur les bas salaires qui ne sont pas, en général, des emplois non délocalisables, des emplois non concurrentiels » ou « sur les salaires qui apportent une valeur ajoutée importante et que l'on retrouve à l'export dans la compétitivité mondiale ? », s'est-elle interrogée.

A propos d'un recours à la fiscalité écologique pour compenser une baisse de recettes liée à une éventuelle baisse des cotisations patronales, la ministre juge qu'il supposerait « un accord européen » et que « nous en sommes encore loin ».