Selon cette enquête inédite (*), à laquelle 2.942 salariés d'établissements de la banque, de la finance ou du crédit ont répondu sur internet, 20,3% des salariés signalent que « quelqu'un se comporte systématiquement de façon méprisante » et 19,6% que « quelqu'un nie systématiquement la qualité de leur travail ». Un phénomène relevant du harcèlement, jugé « plus qu'inquiétant » par les auteurs de l'étude.

Par ailleurs, l'enquête montre que près de huit salariés sur dix (76,8%) estiment qu'on leur demande une quantité excessive de travail et une majorité (58,4%) dit ne pas avoir les moyens suffisants pour faire face à la charge de travail. Plus de la moitié des sondés (55,6%) disent également ne pas pouvoir compter sur le soutien de leur hiérarchie dans les situations difficiles.

Fausse bonne humeur

En outre, plus d'un sur deux (57,6%) dit devoir faire des choses qu'il désapprouve et 61,9% dit être confronté à des tensions avec les clients, 42% rapportant même qu'il leur arrive d'avoir peur au travail. L'enquête montre également que 76,3% des personnes interrogées disent devoir cacher leurs émotions ou faire semblant d'être de bonne humeur. Pour les auteurs de l'enquête, cette « exigence de répression des émotions » produit « une tension émotionnelle qui peut générer de la souffrance et impacter la santé ».

Même si 60,4% jugent que leur travail n'est pas reconnu à sa juste valeur, 90,2% estiment qu'il est utile aux autres. Autre point paradoxal qui ressort de l'enquête, 72,7% des sondés pensent devoir changer de métier dans les années à venir, alors même que 77% estiment que la sécurité de leur emploi n'est pas menacée.

(*) Enquête menée du 6 juin au 10 juillet, auprès de 2.942 salariés appartenant à des établissements allant de moins de dix salariés à plus de 3.000 salariés.