Au 12 septembre, le groupe avait levé 28,7 milliards d'euros sur les 29,8 qu'il avait prévu d'emprunter en 2011. BPCE avait fixé, au départ, un objectif de 33 milliards mais a réduit ce montant du fait de l'augmentation de sa base de dépôts et de besoins moindres du Crédit Foncier de France (CFF), sa filiale de crédit immobilier, selon les documents.
Pour réaliser son programme de financement, BPCE a pu notamment s'appuyer sur les réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne, plaçant ainsi pour 3,5 milliards d'euros de dette auprès des clients de ces deux enseignes.
Le groupe rappelle qu'il a lancé en 2011 un nouveau programme de gestion de la liquidité afin d'assurer et d'optimiser l'accès à la liquidité pour l'ensemble de la banque. Parmi les mesures mises en place, le groupe a fusionné les équipes de gestion de trésorerie de Natixis et de BPCE, qui opèrent désormais depuis la plateforme Natixis.
Concernant la liquidité en dollars à court terme, le groupe affirme la « suivre de près ». Pour faire face au désengagement partiel des fonds monétaires américains, traditionnels grands pourvoyeurs de liquidités qui ont réduit leurs prêts aux banques européennes, BPCE a usé de plusieurs substituts. Elle s'est notamment financée grâce à des certificats de dépôts (CD) et des titres courts (Euro commercial paper) émis sur le marché européen et s'est pourvue en « swaps », des produits financiers qui permettent d'échanger à tout moment des actifs en euros contre l'équivalent en dollars. L'établissement a également réduit ses besoins de financement à court terme en dollars.