La BCE lancera mardi une opération d'une maturité de 7 jours, à taux variable d'un maximum de 1%, et « entend absorber un montant de 26,5 milliards d'euros », a-t-elle indiqué dans un communiqué aux marchés.
La somme correspond aux rachats d'obligations d'Etat effectués par l'institution de Francfort (ouest de l'Allemagne) jusqu'à vendredi dernier, et qu'elle entend neutraliser.
La BCE avait déjà mené une première opération de ce type la semaine dernière, retirant 16,5 milliards d'euros à un taux moyen pondéré de 0,28%, au terme d'une offre largement sur-souscrite par les banques, montrant que le circuit bancaire reste saturé de liquidités.
L'institution a pris mi-mai une mesure inédite dans son histoire en achetant des titres de dette de pays en grosse difficulté budgétaire, comme la Grèce mais aussi l'Espagne et le Portugal, afin de faire barrage à la spéculation et leur permettre d'emprunter sur le marché à des conditions supportables.
L'objectif de l'intervention consiste à rectifier un dysfonctionnement des marchés obligataires, a-t-elle précisé, mais pas de soutenir directement l'économie comme l'ont fait la Réserve Fédérale américaine ou la Banque d'Angleterre en créant de la monnaie pour acheter des titres de dette après la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers.
La BCE a annoncé une autre opération d'absorption la semaine prochaine. Les économistes s'attendent à ce que l'institution continue sur cette voie pendant plusieurs semaines pour neutraliser les effets inflationnistes de ses achats d'obligations publiques.
D'autre part, la BCE a annoncé lundi comme chaque semaine son opération principale de refinancement, qui permet aux banques implantées en zone euro de se fournir en liquidités à bon marché.
Le résultat de l'appel d'offres, assorti d'un taux fixe au niveau historiquement bas de 1%, sera dévoilé mardi.
La BCE a évalué à un montant négatif de -381 milliards d'euros le besoin des banques pour remplir leur obligation de réserves minimum --signe supplémentaire de l'excédent de liquidités sur les marchés.