Réforme du marché de l'électricité : ce que la loi va changer
Le projet de loi sur la "Nouvelle organisation du marché électrique" (Nome) français, dispositif prévu pour durer jusqu'en 2025 et présenté mercredi en conseil des ministres, oblige EDF à céder une partie de sa production nucléaire à ses concurrents, conformément aux engagements européens de la France d'accélérer la libéralisation de son marché.
Seul à profiter pour le moment de coûts de production relativement bas grâce à son parc nucléaire, le groupe public sera tenu de vendre, à un prix déterminé, une partie de sa production nucléaire à ses concurrents. Au total, le volume cédé, qui ne concernera que les 58 réacteurs existants (et donc pas le futur EPR) ne pourra excéder 100 térawattheures (TWh), soit environ un quart de sa production nucléaire.
Si elle ne fixe pas le tarif auquel ses rivaux devront acheter cette électricité, le loi Nome définit tout de même les principes qui régiront la fixation de ce prix. Le tarif précis de ces achats sera défini par décret et dépendra, d'ici cinq ans, de la Commission de régulation de l'énergie, et non plus des ministres de l'Energie et de l'Economie.