"On n'a pas encore tous les détails techniques, il ne faut pas prendre pour argent comptant, on n'est pas au bout de la route. Mais la modification de position est impressionnante, ça correspond tout à fait aux positions que la France a soutenues, que le président de la République a soutenues très fermement au sein du G20", a déclaré Mme Lagarde.

Le président américain a dévoilé mercredi un plan visant à limiter la taille et les activités spéculatives des banques.

Il avait aussi annoncé la semaine dernière un projet de taxation d'une cinquantaine de grandes banques visant à récupérer les fonds publics dépensés dans le cadre du plan de stabilisation du système financier, ébranlé par la crise.

Mme Lagarde a par ailleurs confirmé qu'elle recevrait début février les représentants des banques françaises pour s'assurer qu'elles financeront normalement les entreprises en 2010, notamment les PME, "un problème fondamental" cette année.

"Je reçois les banques d'ici environ une quinzaine de jours pour vérifier les résultats sur 2009 et pour comprendre ce qu'elles vont faire pour améliorer la situation en 2010", a-t-elle rappelé sur France 2.

"Parce que je pense que le problème fondamental de 2010, ce sera le financement des entreprises et en particulier les petites et moyennes entreprises et je ne veux pas que les banques les laisse tomber", a poursuivi Mme Lagarde. "Il faut absolument qu'elles soient là pour financer".

Cette rencontre avait été annoncée par Bercy fin décembre, au moment de la publication par la Banque de France de données laissant présager une stagnation des crédits bancaires en 2009.

Le secteur bancaire s'était engagé à faire progresser le montant des crédits aux ménages et aux entreprises de 3 à 4% sur 2009, en échange du plan d'aide de l'Etat aux grandes banques privées françaises.