François Fondard (Unaf) - « Nous sommes véritablement soulagés qu'il n'y ait pas eu cette modulation des allocations familiales qui remettait en cause l'universalité (...) L'autre choix (ndlr : réduction du plafond du quotient familial), c'est un moindre mal (...), mais on sait que ce sera douloureux pour les familles ». Selon Matignon, 12% des familles seront concernées. « Nous, nous avions retenu qu'à 1.500 euros, c'était 20% des familles avec enfant à charge qui seraient concernées ». Il a salué « la création de 100.000 places de crèches », mais émis « un petit bémol concernant la réforme du congé parental (ndlr : les six derniers mois ne pourront être pris que si le père fait lui aussi usage de ce droit) ». « A l'Unaf nous n'y sommes pas favorables parce que cela va désorganiser le mode de garde ».
Jean-Louis Deroussen, président de la Cnaf - « Malheureusement, des familles vont être pénalisées et peut-être plus qu'à la marge (...) Le quotient familial va pénaliser beaucoup de familles, y compris des familles qui jusque-là pouvaient être non-imposables et le fait d'être imposable les amènerait peut-être à perdre leurs aides sociales : c'est la gratuité de la cantine par certaines municipalités, des aides, voire aussi la gratuité d'accès à des centres culturels et sportifs. Donc ce n'est pas seulement les familles aisées (...) mais des familles qui étaient plutôt jusque-là des familles modestes qui seraient concernées, qui auront dû mal à faire face ».