Comme i>TELE lui demandait si les conjoints des membres du gouvernement seraient concernés par la loi préparée par Jean-Marc Ayrault dans la foulée du scandale Cahuzac, la ministre a répondu : « nous verrons dans le projet de loi, jusqu'où s'étendra l'obligation de transparence ». « Elle devrait s'étendre aux collaborateurs des ministres. S'agissant des conjoints, pour l'instant il n'en est pas particulièrement question ». Pour ce qui est des collaborateurs, « c'est du fonctionnement de l'Etat qu'il est question et il est bien normal qu'au sommet de l'Etat, qu'on attende une exemplarité totale ».
Elle-même a rendu public son patrimoine, 25.000 euros d'épargne à la Banque postale. « Je n'en tire ni fierté, ni honte, j'ai 35 ans, je viens d'une famille plutôt modeste, je n'ai pas fait d'investissement, je n'ai pas de patrimoine à proprement parler ». « Avoir de l'argent n'est pas un vice en soi », a-t-elle ajouté. « La question, c'est d'abord la provenance » des biens et si « pendant la durée de votre mandat », vous « vous enrichissez de façon qui pourrait être indue ».
« Il y a eu un choc de défiance », a observé Mme Vallaud-Belkacem. « Les Français ont besoin d'être rassurés sur la probité de leurs élus ». D'où aussi la réforme qui visera à demander la mise « entre parenthèses » des métiers d'origine des responsables politiques, pour éviter « le soupçon de conflit d'intérêts ». « Aux fonctionnaires, nous demanderons de se mettre en disponibilité aussi », a-t-elle dit. Les fonctionnaires, qui deviennent ministres ou parlementaires, se mettent déjà en disponibilité afin d'assurer leurs fonctions.
« La démocratie n'a rien à craindre de la vérité », selon elle. Le coup de balai préconisé par certains ? « Pour moi c'est comme le Karcher de Nicolas Sarkozy, ça n'a aucun sens, c'est un aveu d'impuissance ».