« Le gouvernement a exprimé son souhait de ne pas modifier le PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale), c'est extrêmement clair et nous avons pris acte de cela », a-t-elle précisé, s'appuyant sur des déclarations du ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin au journal Le Parisien.
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Le ministre a indiqué que le gouvernement transmettrait à l'Assemblée nationale le texte de compromis entre sénateurs et députés et que le censurer « reviendrait à censurer un accord démocratique ». Il s'agit du projet adopté mercredi dernier lors d'une commission mixte paritaire (CMP) entre élus des deux assemblées.
« Dans une interview ce matin, le ministre Laurent Saint-Martin indique que le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 ne sera plus modifié. Dont acte. Par entêtement et sectarisme, la minorité gouvernementale met donc fin au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure », a estimé de son côté sur X le président du RN Jordan Bardella.
Marine Le Pen, cheffe de file des députés du RN, a regretté que le gouvernement de Michel Barnier ne veuille pas « bouger sur des éléments qui nous paraissent inadmissibles ». Le RN a notamment cité comme « ligne rouge absolue » la désindexation partielle des retraites par rapport à l'inflation, contenue dans le projet de budget de la sécurité sociale.
« On ne laissera pas les Français se faire dépouiller pour réparer les erreurs de sept ans de macronisme », a dit Marine Le Pen à l'AFP, sans se prononcer explicitement sur la censure du gouvernement.
« Il y a des chances qu'on tire les conséquences de ce comportement extrêmement fermé et sectaire », a-t-elle seulement déclaré.
Sans majorité à l'Assemblée nationale, Michel Barnier pourrait décider lundi d'actionner l'article 49.3 de la Constitution qui permet une adoption sans vote. Il s'exposerait alors à une motion de censure qui serait discutée au plus tôt mercredi et qui pourrait le faire tomber si le RN joignait ses voix à celles de la gauche.