De janvier à mars, au sein de ces ventes globales, les ventes aux accédants à la propriété ont reculé de 5,7% à 8.644, précise la FPI dans la dernière mouture de son observatoire publiée mercredi (1). En revanche, les ventes effectuées auprès d'investisseurs ont bondi de 22,2% à 5.054 unités. Toutefois ce rebond des ventes aux investisseurs a des allures de trompe-l'œil, dit la FPI, car un an plus tôt à cette période, l'activité avait souffert de la transition entre deux dispositifs de défiscalisation, le « Duflot », plus encadré, se substituant au « Scellier ».
A ces niveaux les ventes restent inférieures « de près de 5.000 unités par rapport à celles du 1er trimestre 2011 et de 10.000 logements par rapport à la même période de 2010 », souligne la même source. Les promoteurs ont réduit leur offre - avec 13.986 logements mis en vente au premier trimestre, en repli de 17,2% sur un an - ainsi que leur stock de logements achevés, qui représente environ 10% de l'offre, soit un mois de ventes.
3.655 euros le m2 en province
Les prix de vente eux aussi sont restés stables à 4.634 euros le m2 habitable en Ile-de-France (-1% sur un an) et 3.655 euros le m2 en province (+0,6%).
Pour la FPI, le blocage du marché est lié à des « coûts de production trop élevés du fait de l'empilement des normes », à la « rareté du foncier constructible alimentée par une fiscalité pénalisante », ainsi qu'aux difficultés financières des acquéreurs, affectés par des restrictions au crédit.
Pour sortir de l'ornière, une « véritable politique de l'offre » de la part de l'Etat, un allègement des normes, une réforme de la fiscalité des terrains constructibles et le volontarisme des élus locaux seront nécessaires, selon les promoteurs.
(1) Chiffres des adhérents à la FPI, qui représentent environ 82% du marché du logement neuf.