Après une réunion avec la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy a en effet annoncé que les familles d'étudiants pourraient continuer à cumuler aide personnalisée au logement (APL) et demi-part fiscale et que les étudiants boursiers percevraient 9,5 mois de bourse en 2010 et dix mois en 2011, contre neuf mois actuellement.
Sur la première mesure, Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef, première organisation étudiante, a estimé que c'était « une bonne nouvelle » : « Il s'agit d'un recul clair et net du gouvernement sous la pression des étudiants. C'est une victoire des étudiants ». Sur la deuxième mesure, « c'est une bonne nouvelle, car les boursiers vont toucher entre 80 et 230 euros en plus en septembre », soit une augmentation « de 6% ».
Il estime toutefois qu'il ne s'agit que d'une « avancée partielle » : « On a évité le pire, mais tout cela ne règle pas l'ensemble des inquiétudes des étudiants, qui seront au coeur du mouvement social dans les prochaines semaines, à commencer par le 7 septembre », journée interprofessionnelle pour les retraites.
La Fage soulagée puis déçue
Dans un communiqué, la Fage, deuxième organisation étudiante, a fait part du « soulagement des étudiants pour le maintien du cumul APL/demi-part fiscale » et d'une « victoire des étudiants ». En revanche, elle a qualifié de « déception » la mesure sur les bourses, estimant que c'est « un dixième mois de bourse au rabais », ce alors que « tous les indicateurs sont au rouge ».
De son côté, le Mét (ex-Uni) estime que l'abandon de la suppression du cumul APL et demi-part fiscale est une « victoire des étudiants et de leurs familles ».
La CFDT a salué « une bonne nouvelle pour les étudiants » et une « avancée considérable ».