Dans un communiqué publié lundi, le groupe des gouverneurs des banques centrales et des régulateurs avait souligné que "la mise en place rapide des réformes du comité de Bâle est cruciale pour obtenir un système bancaire plus résistant".

Ce comité de supervision bancaire avait approuvé en décembre une série de mesures destinées à améliorer la stabilité du secteur d'ici à la fin 2012, notamment le niveau de liquidités.

Selon le groupe des principales banques centrales, les banques doivent tout mettre en oeuvre pour renforcer leurs bilans "par tous les moyens appropriés", notamment par l'émission de nouvelles actions, en mettant leurs profits de côté et en ayant une politique de rémunération plus "modérée".

"L'avertissement des banquiers centraux aux banques commerciales qui continuent leurs placements à risque revient à un nouvel aveu d'impuissance: le système reste en crise car le système est en cause!", commente le secrétaire confédéral de FO chargé de l'économie, Pascal Pavageau.

Selon FO, "l'argent public est venu alimenter la +machine à profits et à spéculer+" car "les actifs des fonds spéculatifs explosent à nouveau (1.360 milliards d'euros en décembre 2009) et les banques investissent dans de nouveaux actifs à risque (matières premières, immobilier incertain, pays émergents...)".

"Alors que le chômage augmente, que les salaires stagnent, que l'inflation reprend, que des milliers de salariés et de ménages souffrent, les bénéficiaires du renflouement public le plus important de l'histoire s'enrichissent en continuant comme avant", poursuit la confédération de Jean-Claude Mailly.

Selon le communiqué, "il est de la responsabilité des politiques et des banques centrales de passer des bonnes paroles ou de l'indignation aux décisions et aux actes" par "une réglementation effective de la finance contre la spéculation, les bonus et les paradis fiscaux".

FO "demande la création d'une taxe sur les transactions financières".