« C'est clair qu'avec la situation, il faut accélérer, renforcer le télétravail (...). Je demande aux entreprises de se préparer dès maintenant à renforcer le télétravail à la rentrée, donc le 3 janvier, avec une cible de trois jours minimum pour les postes qui le permettent, voire quatre jours quand c'est possible », a déclaré la ministre sur Europe 1.

A l'heure actuelle, le protocole sanitaire en entreprise prévoit que « les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, les modalités de recours » au télétravail, ajoutant que « dans le contexte de reprise épidémique, la cible doit être de deux à trois jours » par semaine.

Soulignant le « consensus » avec les organisations syndicales et patronales sur la nécessité d'accélérer le télétravail, la ministre a également noté que l'enquête Harris Interactive menée régulièrement par son ministère montre que « près de 60% des salariés qui peuvent facilement télétravailler (...) l'ont fait la semaine dernière, en moyenne trois jours par semaine ». Elle a aussi relevé que les contrôles de l'inspection du travail « sont renforcés », revenus à « un rythme de 5 000 contrôles par mois ».

18% de télétravailleurs à temps complet

Selon le sondage réalisé pour le ministère du Travail, parmi les actifs pouvant télétravailler facilement et qui ont travaillé du 13 au 19 décembre, 58% ont télétravaillé au moins partiellement (62% en Ile-de-France), dont 18% à temps complet. Ils étaient 53% la semaine du 29 novembre au 5 décembre (contre 70% du 2 au 8 novembre 2020). Parmi les actifs ayant eu recours au télétravail, le nombre de jours moyen était de 3 jours, contre 2,9 la semaine du 29 novembre.

L'enquête a été menée en ligne du 15 au 19 décembre auprès d'un échantillon de 2 019 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, parmi lesquels sont représentés 1 166 actifs en emploi.

Mme Borne a par ailleurs confirmé que le gouvernement ne prévoyait pas d'inscrire le pass sanitaire en entreprise dans le projet de loi initial sur le pass vaccinal. Mais, a-t-elle ajouté, « on ne sait pas ce que sera la situation dans 10 jours et les éventuelles mesures qu'on devrait être amenés à prendre, donc je souhaite poursuivre les échanges » avec les organisations patronales et syndicales et « on verra si les parlementaires jugent qu'il est pertinent d'introduire par amendement ».