Cette proposition « est parfaitement négative pour la compétitivité » et n'est « en rien une mesure de justice fiscale », affirme M. Lévy, président du directoire du groupe publicitaire, dans un entretien au Huffington Post. « Elle ressemble en fait à une mesure symbolique, au rendement dérisoire, porteuse de risques majeurs pour notre économie », ajoute M. Lévy, « un des visteurs du soir » de Nicolas Sarkozy.
En août dernier, dans une tribune au Monde, Maurice Lévy, également président de l'Association française des entreprises privées (Afep), s'était prononcé en faveur d'une « contribution exceptionnelle » des plus hauts revenus afin de réduire le déficit budgétaire de la France, sur le modèle de l'appel lancé par l'investisseur milliardaire Warren Buffett aux Etats-Unis.
Au Huffington Post, M. Lévy explique que cette démarche s'inscrivait « clairement dans une logique de cohésion sociale ». « Notre pays a devant lui un immense effort collectif à entreprendre pour se remettre en selle et retrouver son rang », ajoute-t-il. Mais, s'agissant de la proposition polémique de François Hollande, elle « priverait les entreprises françaises des capitaux nécessaires à leur développement et découragerait les investisseurs déjà rares ».
Niveau d'imposition : « un des plus élevés au monde »
« Axer les propositions de redressement de nos finances publiques essentiellement sur la hausse des prélèvements sans agir sur notre niveau de dépenses, c'est reculer pour mieux sauter », juge-t-il. Selon lui, « avec un taux de 75%, plus la CSG/CRDS, plus l'impôt sur la fortune, on dépasserait les 100% d'imposition en France ». « Vous avez dit confiscatoire ? », s'interroge le haut dirigeant, qui établit la comparaison avec les autres grands pays européens. « Le niveau des prélèvements obligatoires français est l'un des plus élevés au monde. (...) On a atteint le maximum et si l'on poursuit dans cette voie, notre pays finira par être asphyxié », prévient-il.