« Les Glorieuses » ont calculé cette heure et cette date à l'aide de statistiques sur les écarts de salaires entre les femmes et les hommes en France. À temps de travail identique, les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que les hommes, selon les dernières données disponibles de l'Institut national de la statistique (Insee), qui portent sur 2023.

Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter, « il faut encore un coup de pouce pour accélérer dans la lutte pour l'égalité salariale ». Depuis 2016, l'écart salarial entre femmes et hommes s'est réduit de 15,1% à 14,2%, soit de 0,9 point. « À ce rythme-là, on atteindra l'égalité en 2167 », soit dans 142 ans, alerte-t-elle.

Transparence salariale en Islande et en Suède

Pour accélérer le mouvement, « Les Glorieuses » demandent une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses et plaident pour un congé post-naissance équivalent pour les deux parents.

Elles souhaitent également que l'accès des entreprises aux marchés publics et l'obtention de subventions soient conditionnés au respect de l'égalité salariale. Une mesure qui « permettrait de garantir que les fonds publics ne creusent plus les inégalités ».

« Les Glorieuses » espèrent également que la transparence salariale, qui s'imposera dès l'an prochain, via la transposition d'une directive européenne, permettra de faire une différence.

« Les pays comme l'Islande et la Suède, où les écarts de salaires sont devenus un non-sujet, ont mis en place la transparence salariale depuis des dizaines d'années », souligne Rebecca Amsellem. « Cela va notamment aider les femmes à négocier leurs salaires ».