Dans un communiqué, UFC-Que Choisir accuse la société spécialisée dans la revente d'objets électroniques reconditionnés « de nombreuses entorses au droit de la consommation ». Elle est, par exemple, accusée de faire croire aux clients qu'ils font une bonne affaire en affichant le prix de vente du produit reconditionné à côté du prix du produit neuf, alors que celui-ci n'est pas vendu sur le site. « Il ne s'agit pas de promotions », souligne l'association.

Elle dénonce, en outre, des « frais de service » systématiquement facturé aux consommateurs, pouvant atteindre 5,99 euros, et qui n'apparaissent « qu'à l'étape du paiement ».

Première plainte en Europe

Enfin, « Back Market propose aux consommateurs une garantie contractuelle de 12 mois, en laissant croire à un avantage considérable offert par l'entreprise », alors qu'en réalité « cette garantie est imposée par la loi, mais surtout dure 24 mois, y compris pour les produits reconditionnés ».

La plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » a été déposée mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris, explique l'UFC-Que choisir, qui indique également que, « si l'économie circulaire doit être encouragée, encore faut-il que celle-ci respecte les droits fondamentaux des consommateurs ». L'association de défense des consommateurs précise qu'il s'agit de « la première plainte en Europe d'une association de consommateurs contre le géant du reconditionné », même s'il a déjà été épinglé par d'autres associations, comme VZBV en Allemagne.