« A ce stade, les discussions n'ont pas abouti » avec Bruxelles et « il n'est pas envisageable d'avoir un projet de loi au Parlement dans l'immédiat », a expliqué l'une de ces sources à l'AFP. Le projet ne pourra donc pas aboutir à temps avant le début de la prochaine campagne présidentielle, a-t-elle reconnu.

Ce projet de réorganisation - d'abord baptisé « Hercule » puis « Grand EDF » - était combattu par les syndicats de l'électricien, qui y voyaient un risque de démantèlement, tout comme par un large spectre de l'opposition.

Aux yeux de l'exécutif, l'idée était de permettre à EDF, lourdement endetté, de pouvoir investir dans les renouvelables tout en rénovant son parc nucléaire. Un accord avec Bruxelles, gardien de la concurrence en Europe, était toutefois nécessaire. Un accord global avec la Commission aurait en outre permis de régler un vieux différend sur les barrages hydroélectriques.

« Nécessité de faire cette réforme »

Mais Paris et Bruxelles s'opposaient notamment sur le degré de séparation entre les différentes entités d'EDF qui auraient été créées avec la réforme. La France souhaitait que son champion reste « intégré ».

« Il y a eu des progrès mais il n'y a pas d'accord global », estime-t-on au gouvernement. Or l'exécutif n'a pas souhaité une réforme « tronquée » ou « précipitée ». « On est toujours convaincu de la nécessité de faire cette réforme », ajoute la même source.