Le ministre s'est dit sur RTL « soulagé » de l'adoption par les députés du budget de la Sécurité sociale, grâce notamment au vote favorable du Parti socialiste.
« L'improbable est devenu possible », a-t-il observé. Mais ce n'est « pas mon budget idéal : d'abord, suspendre la réforme des retraites, pour un macroniste historique, ça fait un peu mal au ventre », a-t-il remarqué.
Le ministre a dit souhaiter toujours que le déficit public (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales réunis) soit à « 5% » du produit intérieur brut (PIB) « et pas au-dessus » en 2026, ce qui implique que l'Etat renfloue les caisses de la Sécurité sociale de 4,5 milliards d'euros après le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, celui-ci aggravant le déficit de la Sécu par rapport au projet initial du gouvernement.
« Ça veut dire qu'effectivement, puisque la prochaine étape (des discussions au Parlement, NDLR), c'est le budget de l'Etat, la barre est remontée d'un cran. Moi, j'avais parlé d'un 110 mètres haies il y a dix semaines, quand on a commencé. La dernière haie, celle du budget (de l'Etat), elle vient de passer à 1,30 m », a déclaré M. Lescure.
« Il va falloir trouver les 4,5 milliards dans le cadre de la discussion du budget (...), faire des efforts », a-t-il souligné.
Sous le feu des questions sur l'utilisation par le gouvernement de l'article 49-3 pour éviter un vote du budget de l'Etat qui s'annonce plus difficile encore, dans ces conditions, que celui du budget de la Sécu arraché à 13 voix près mardi à l'Assemblée, M. Lescure a affirmé « qu'il n'y aura pas de carton rouge ou de pénalty, on joue le match jusqu'au bout en espérant le gagner ».























