« Nous allons faire un effort historique de baisse des dépenses publiques : plus de 30 milliards », a-t-elle déclaré sur TF1. Alors que le Sénat reprend mercredi l'examen du budget, elle a ensuite souligné l'exactitude d'informations de presse évoquant 32 milliards d'économies et 21 milliards de hausses de recettes.

La ministre a par ailleurs estimé que les partenaires sociaux allaient « arriver » à trouver un terrain d'entente sur la réforme des retraites. Elle a toutefois éludé la question de savoir si cette réforme contestée de 2023 serait soumise au Parlement même en cas de désaccord, comme l'exige le Parti socialiste pour ne pas censurer jeudi le gouvernement du Premier ministre François Bayrou. Ce dernier avait indiqué dans son discours de politique générale mardi qu'à défaut d'accord, la réforme actuelle continuerait de s'appliquer.

« Nous ne pouvons pas, alors que la négociation va commencer vendredi, déjà désarmer ce dialogue social, déjà partir du principe que les partenaires sociaux ne vont pas y arriver. Ils vont y arriver, parce que sur la pénibilité, sur les carrières des femmes, les carrières hachées, ils ont fait des propositions », a déclaré Amélie de Montchalin.

François Bayrou s'est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d'Emmanuel Macron, en annonçant un « conclave » de renégociation de trois mois « sans aucun tabou » sur le départ à 64 ans. Il a promis également des « économies importantes » pour réduire le « surendettement » de la France et ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, sans toutefois les détailler concrètement.

La réduction de l'indemnisation pendant les congés maladie serait conservée

Amélie de Montchalin a également évoqué le sort de deux mesures qui avaient mis le feu aux poudres dans la fonction publique, l'allongement du délai de carence de 1 à 3 jours en cas d'arrêt maladie, et la réduction de l'indemnisation pendant les congés maladie.

« Il a été discuté par le ministre de la Fonction publique et les syndicats de ne pas forcément aller sur les deux jours de suppression des jours de carence mais de conserver la mesure qui fait qu'on est indemnisé qu'à 90% de son salaire », a-t-elle déclaré, renvoyant la discussion au Sénat.