Moi, j'aurais tendance à penser qu'un bon impôt, c'est un impôt qui est utile deux fois : pour "sanctionner un comportement" (à prendre dans un sens large), et aussi pour en "favoriser un autre".
Par exemple, je considère que s'attaquer aux excès de vitesse est un très bon impôt. L'Etat met même des panneaux sur le bord des routes pour vous conseiller de ne pas avoir a payer ce qui constitue un "impôt sur l'insécurité routière".
En revanche, j'ai horreur de tout ce qui vient taxer le travail et l'investissement. Taxer le travail, autant du point de vue du salarié que du patron (ou de l'independant), c'est un non-sens économique. On veut s'attaquer aux chômage et en même temps, on augmente artificiellement le coût du travail ET on crée des situations où certains ont OBJECTIVEMENT aucune raison de chercher du boulot (loin de moi l'envie de blâmer ce que certains appellent l'assistanat).
Si on veut favoriser la redistribution, je pense qu'on devrait davantage taxer la consommation, via une TVA dont le taux normal pourrait très bien passer à 30 ou 35% selon moi, en contrepartie de réduction d'IR et de cotisations salariales/patronales et d'augmentation d'aides sociales. Ça aurait au moins le mérite d'améliorer la balance commerciale, tout en faisant en sorte que le jeu soit à somme nulle pour un ménage pauvre si on augmente correctement ses aides.
Pour prendre un sujet dans l'air du temps, prendre en compte l'empreinte écologique, ça me paraîtrait intelligent. Par exemple, on pourrait taxer les revenus locatifs sur la base d'un diagnostic énergétique, avec un taux d'impôt qui augmenterait quand on gagne de l'argent en louant des passoires thermiques inchauffables. On favoriserait aussi des emplois non-délocalisables dans le secteur du bâtiment.
De même taxer les successions plus fortement, ça me semble sain dans un pays qui compte le mot "égalité" dans sa devise
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Mais taxer les gens parce qu'ils bossent, ou qu'ils créent des emplois, ou qu'ils ont réussi eux-mêmes, ça me parait dingue !