Flemme, fatigue, perte de sens

ludiloc

Contributeur
Eh bien je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous sur la finalité du travail, et je vous raconter une petite anecdote pour illustrer mon point de vue:
Lorsque j'ai commencé mes études sup (prépa école d'ingénieurs), j'ai un peu douté de ma capacité à soutenir l'effort pour les mener à terme, mais pendant les vacances de la première année, j'ai fait un stage "ouvrier" d'un mois qui faisait partie du cursus, un travail posté en 3x8 au sein d'une tréfilerie où j'ai rencontré un jeune à peine plus âgé que moi de quelques années, et qui bossait là à temps plein.
Nous avons évidemment discuté et comme je lui demandais s'il n'avait pas envie de faire autre chose que ce travail assez répétitif et sans réelles perspectives d'évolution, il m'a répondu que non, qu'il n'y pensait pas, qu'il n'avait pas de frais de logement parce qu'il était logé par ses parents, et que bien sur le boulot n'était pas passionnant, mais qu'il l'oubliait en pensant à ses prochaines vacances en Grèce ... il vivait donc 11mois de l'année en pensant au 12ème !!!
Autant vous dire que cela m'a remotivé pour m'accrocher à mes études... et plus tard pour changer de job à chaque fois que je commençais à m'ennuyer !!!
Donc non le travail ne doit pas être "subi" et sa finalité n'est pas uniquement de gagner de l'argent ... mais il faut se donner les moyens de le vivre autrement.
Je suis complètement d'accord avec vous sur ces points. Quand je parle de subir c'est dans le sens ou pour moi le travail n'est pas ma priorité et ma raison de vivre. Je ne vie pas pour travailler mais je travail pour bien vivre.
Si par exemple demain je gagne une grosse somme d'argent, je donnerai ma démission pour profiter de la vie et remplir mes journées à faire des choses qui me plaisent réellement (loisirs, voyages, humanitaire ...)
Je travail dans les ressources humaines, c'est super interessant, ce n'est pas un métier pénible et je ne pars pas tous les matins avec un boulet au pied mais si je pouvais ne plus travailler pour faire d'autres choses je ne dirais pas non.

il n'y a donc aucune notion de " chance " là dedans ....uniquement du travail , du travail et encore du travail ....
@Buffeto, quand je parle de chance c'est dans le sens ou nous n'avons pas tous la chance de trouver un métier qui nous passionne. Personnellement j'adore la peinture et j'adorerais en faire mon métier mais malheureusement je n'ai pas assez de talent, et donc je n'ai pas la chance de pouvoir en vivre ;)
 

Buffeto

Modérateur
Staff MoneyVox
je n'ai pas assez de talent,
j'ai déjà vu des gens doués ....mais des gens doués qui ne travaillent pas n'arrivent à rien ...

par contre des gens sans talent au départ et qui travaillent bcp ont plus de chance d'arriver à un résultat positif.

mais le must ce sont les gens avec du talent et qui travaillent beaucoup .....
 

Damienn

Contributeur régulier
les sans dents n'ont qu'à manger moins de sucres et plus de légumes
Je me demande si les poireaux ne coûtent pas plus cher que le faux Coca low cost.
Sans parler de culture, d'exemple familial...
Mes potes qui mangent bio ont des parents enseignants ou cadres et sont cadres.
Ceux qui mangent mal...ont commencé à taffer quand nous on étaient au lycée. Ils sont vendeurs en GSB, plombier...leurs parents sont ouvriers ou ne travaillent pas.
 

moietmoi

Top contributeur
Non, les sans dents n'ont qu'à manger moins de sucres et plus de légumes et ils ne perdront pas leur dents...

Les sans dents n'ont qu'à faire une visite annuelle chez leur dentiste (entièrement remboursée par la sécu) et ils ne perdront pas leur dents.

Et si les sans dents ont une maladie grave des gencives ils auront un traitement ou opérations gratuites entièrement prise en charge par la sécu
le poids social empêche ce type de comportement;
à quel age les plus démunis comprennent qu'une maladie n'est pas honteuse?
n' imagines tu pas qu'un "prolétaire" invité dans le hall d'un hôtel de grand luxe, dira que ce n'est pas pour lui,?

ou autrement dit:
Je me demande si les poireaux ne coûtent pas plus cher que le faux Coca low cost.
Sans parler de culture, d'exemple familial...
Mes potes qui mangent bio ont des parents enseignants ou cadres et sont cadres.
Ceux qui mangent mal...ont commencé à taffer quand nous on étaient au lycée. Ils sont vendeurs en GSB, plombier...leurs parents sont ouvriers ou ne travaillent pas.

Mais au fait, quel rapport avec le sujet flemme, fatigue, perte de sens ?
car cette fatigue, cette flemme, cette perte de sens, a depuis longtemps touché les personnes les moins biens loties dans la société, et il font avec depuis des décennies en assumant leur boulot, sans que l'intelligentia ne s'en soucie;
Comme les personnels de santé , en grève d'alerte depuis des années, passaient sous les radars des bien pensants jusqu'à temps que la crise sanitaire les mettent sous les feux de la rampe;
 

Damienn

Contributeur régulier
Perte de sens.
Valeurs.
Travail
Famille
Je n'en dirais pas plus ici, mais on lâche tout bientôt.
On va se promener en Europe.
On travaillera au retour. Peut-être autrement.
Le capitalisme n'est pas si mauvais, on peut le faire parce qu'on a gagné avec l'immobilier et économisé sur les salaires, les PEE...et aussi grâce à ceux qui nous ont aidé sur le forum. Merci à eux tous.
 

Blister

Contributeur régulier
j'ai déjà vu des gens doués ....mais des gens doués qui ne travaillent pas n'arrivent à rien ...

par contre des gens sans talent au départ et qui travaillent bcp ont plus de chance d'arriver à un résultat positif.

mais le must ce sont les gens avec du talent et qui travaillent beaucoup .....
Le must c'est peut-être aussi d'être un héritier qui peut s'adonner totalement à ses loisirs/passions qu'il soit doué ou pas, travailleur ou pas et que ses activités soient rémunératrices ou pas.

Ceci dit, cela suppose d'avoir de vrais loisirs/passions, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

J'ai croisé (et je croise) énormément de personnes qui n'ont aucune autre activité que leur travail...
 

moietmoi

Top contributeur
Perte de sens.
Valeurs.
Travail
Famille
Je n'en dirais pas plus ici, mais on lâche tout bientôt.
On va se promener en Europe.
On travaillera au retour. Peut-être autrement.
j'ai connu cela, "Gardarem lou larzac" mais
Le capitalisme n'est pas si mauvais
voilà en 50 ans ce qui a changé;
ceux qui cherchaient le sens de la vie( oui Buffeto, tu peux mettre un extrait), ailleurs, mettaient en cause le système, plus maintenant...
 

ludiloc

Contributeur
Le must c'est peut-être aussi d'être un héritier qui peut s'adonner totalement à ses loisirs/passions qu'il soit doué ou pas, travailleur ou pas et que ses activités soient rémunératrices ou pas.

Ceci dit, cela suppose d'avoir de vrais loisirs/passions, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde.

J'ai croisé (et je croise) énormément de personnes qui n'ont aucune autre activité que leur travail...
Heureusement qu'on est pas tous les même. Il a des gens qui adorent leur travail (et tant mieux), d'autres qui vivent seuls donc se donnent a fond dans le travail pour passer le temps et avoir du lien social et puis il a les personnes qui ont envient de faire plein de choses mais n'ont pas le temps car ils travaillent et on besoin de gagner leur vie.

C'est pour cela qu'on ne peut pas juger car tout le monde est différent, tout le monde a des envies différentes et quand certains adorent leur travail et pourraient y aller gratuitement car cela leur procure du plaisir il y en a d'autres qui aimeraient pouvoir tout arrêter pour vivre différemment. Alors on essaye de se débrouiller pour investir et faire quelque chose pour pouvoir partir à la retraite à 50 ans et enfin vivre pour soi :)
 

Pikaoups

Contributeur
Je suis toujours assez surpris lorsque j'entends des salariés se plaindre de manquer de temps pour leurs loisirs, passions, famille. L'un des précédents intervenant évoquait l'époque de Zola, une époque au cours de laquelle quand on était salarié, l'on travaillait tous les jours de l'année sauf le dimanche, soit 313 jours par an. Aujourd'hui lorsque l'on en salarié est très loin de ce chiffre.

Sur une année de 365 jours, il faut déduire.

- 52 dimanche
- 52 samedi
- 7 fériés (total de 11, mais 7 en moyenne en déduisant ceux tombant samedi/dimanche)
- 25 jours de congés payés (5 semaines x 5)
-------
229 jours travaillés par an

En fait sur une année complète, un salarié français ne travaille que 62% des jours (mois de 2/3 du temps). C'est quand même un chiffre à mettre en perspective quand on entend pleurnicher que la vie au travail est quelque chose d'horrible et que seule la retraite serait une délivrance.

Un précédent intervenant évoquait la situation des agriculteurs et le nombre de suicide dans cette profession, mais c'est justement parce qu'ils ne sont pas salariés. Un exploitant agricole ne travaille pas 62% des jours de l'année, mais bien souvent 100% des jours. Forcément cela laisse des traces sur la santé physique et mentale. Mais, ce n'est pas uniquement le lot des agriculteurs, combien d'artisans, de commerçants, de professions libérales, d'auto-entrepreneurs travaillent 6 jours sur 7 voire plus et ne prennent qu'une ou deux semaines de congés par an.

Les salariés français, par moment semblent perdre de vue à quel point leur sort est en réalité particulièrement enviable. J'avoue que j'ai du mal à comprendre cette "grande flemme" qui semble toucher un bon nombre de salariés.
 
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